Retour sur // Vendredi 7 janvier, 26ème Atelier de l’innovation « Numérique & Santé » !
Une expertise reconnue au sein de l'écosystème rennais
Le Président de l’Université David Alis a ouvert l’événement, en compagnie de Sophie Langouët-Prigent, Vice-Présidente de la Fondation et Philippe Mabo, titulaire de la chaire « Données massives en santé », Professeur à l’Université de Rennes 1, Praticien Hospitalier au CHU de Rennes et membre de l’équipe SEPIA du Laboratoire Traitement du Signal et de l’Image (LTSI : Université de Rennes 1 – Inserm).
L’occasion pour eux de rappeler l’expertise reconnue de l’Université de Rennes 1, et en particulier du LTSI, sur cette thématique, et la vocation des chaires de recherche et de formation de la Fondation : contribuer à faire avancer la recherche académique sur des enjeux sociétaux partagés avec les entreprises.
Dominique Pon - invité exceptionnel
Dominique Pon, Responsable stratégique de la transformation numérique en santé au Ministère des Solidarités et de la Santé était l’invité d’honneur de cet atelier, et a pu faire le point sur l’avancée du « Dossier patient ».
A l’origine d’un premier rapport écrit dès 2018, qui pointait déjà les failles de la transition numérique de notre système de soin, il a livré une vision « humaniste » du numérique en santé s’appuyant sur trois valeurs « socle » : la souveraineté, la citoyenneté et l’éthique. Grâce notamment à des financements exceptionnels attribués dans le cadre du Ségur du numérique, la feuille de route devant déboucher sur la création de la plateforme « Mon espace santé » s’est considérablement accélérée ces derniers mois, avec une un déploiement national programmé pour le printemps 2023.
Dominique Pon a conclu sa présentation avec une démonstration très concrète des fonctionnalités de l’outil, actuellement expérimenté sur plusieurs régions pilotes en France.
Zoom sur les travaux de la chaire "Données massives en santé"
L’intervention d’Alfredo Hernandez, Directeur de recherche INSERM, responsable de l’équipe SEPIA du LTSI et porteur des travaux de recherche de la chaire, s’est articulée en deux temps :
1 - La présentation de l’expertise de l’équipe SEPIA du LTSI, équipe de pointe, localisée sur le campus de Beaulieu à Rennes, qui focalise ses travaux en particulier sur le traitement et la modélisation de données pour la prise en charge des pathologies chroniques – notamment cardiovasculaires. Selon le chercheur, l’enjeu des données massives dans la recherche de solutions pour ces pathologies à fort impact social est primordial. « Ces pathologies sont doublement complexes car elles sont souvent traitées par différents acteurs de santé, et elles nécessitent un suivi à long terme. »
2 - Dans un second temps, Alfredo Hernandez a présenté les travaux de recherche de la chaire, en particulier sur « Le parcours des données depuis l’implant jusqu’aux traitements ». Ces travaux s’appuient sur l’exploitation des implants communicants pour améliorer l’observabilité, le diagnostic et la thérapie. « La contribution du partenaire industriel n’est pas que financière » a-t-il précisé : « On a la chance de travailler avec les équipes de Medtronic dans la conception de ponts d’interopérabilité qui nous permettent de récupérer un maximum d’informations de leurs implants.» Les travaux de la chaire ont aujourd’hui une résonnance à l’échelle nationale et européenne.
Témoignage de Medtronic France : le point de vue de l'industriel
Nicolas Pivert - Directeur Europe Télécardiologie, et Florence Dupré - Présidente de Medtronic France, ont conclu les témoignages de cet atelier – apportant leur regard d’industriel leader sur le marché des technologies de santé. Chiffres à l’appui, ils ont souligné l’enjeu des données pour notre système de santé futur, tout en partageant les difficultés rencontrées avec les données actuelles, souvent hétérogènes, émanant de sources variées, et qu’il s’agit pourtant d’exploiter dans un objectif vertueux – celui de basculer vers une médecine personnalisée, préventive et prédictive « pour proposer le bon traitement au bon patient au bon moment ».
Selon Florence Dupré, les défis exigent d’innover sur plusieurs volets : technologique et scientifique d’une part, organisationnel d’autre part – à l’échelle du parcours de soin du patient – et aussi sur les modes de financements.