David Alis, président de l'Université de Rennes 1, a d'abord accueilli les participants avant de rendre hommage à Claude Champaud, ancien président de l'Université de Rennes 1 et fondateur de la doctrine de l'entreprise.
Cette chaire, c'est un hommage à Claude Champaud, un intellectuel et un homme d'action, résolumment tourné vers l'avenir, qui a travaillé tout au long de sa vie à mettre le droit au service de l'entreprise.
David Alis, Université de Rennes 1
Pour animer cet atelier, Danièle Briand, enseignant-chercheur à la Faculté de droit et science politique, et titulaire de la future chaire, était accompagnée de son équipe, Gilles Dedessus-Le Moustier, Nicolas Thomassin et Virginie Vidalens.
Véritable laboratoire d’idées, le but de la matinée était de faire réfléchir et interagir les mécènes de la fondation afin de repenser la relation de travail dans l'entreprise. Pour ce faire, trois entreprises ont accepté de témoigner sur leurs pratiques mettant le collaborateur au centre de l'organisation :
- Stéphanie Villejoubert, directrice des ressources humaines chez Apixit,
- Bruno Coeurdray, président de Net Plus,
- Yann Lejolivet, directeur départemental 35 du Crédit Mutuel de Bretagne, et Géraldine Bailleul Guillemot, responsable QVT (Qualité de Vie au Travail) chez Arkéa.
Lorsque j'ai créé Net Plus avec mon associé, la seule chose qui comptait était d'instaurer la reconnaissance de l'humain au sein de notre entreprise. Nous avons immédiatement créer un ADN et une culture d'enteprise en mettant en place une politique inclusive très forte (formations professionnelles, horaires de journée...).
Bruno Coeurdray, Net Plus
Suite au rachat de Retis par Apixit, nous avons mis en commun nos valeurs afin d'écrire une nouvelle page grâce au collectif, accompagné par un management d'ouverture et de proximité. Notre objectif est de donner du sens à notre travail dans le but de fédérer nos collaborateurs et leur donner envie de se lever le matin.
Stéphanie Villejoubert, Apixit
Chez Arkéa, nous avons une ambition de qualité de vie au travail qui s'inscrit dans une vision plus large d'humanisme entrepreneurial. Nos collaborateurs ont un fort désir de réalisation et nous avons pour mission de susciter leur engagement par différents programmes : congé solidaire, accompagnement dans la mobilité interne ou externe, mécénat de compétences pour les salariés prenant leur retraite...
Géraldine Bailleul Guillemot, Arkéa
Les membres de la Fondation comme Enedis, l'UIMM 35-56, Avoxa ou encore Bondiguel et Associés, ont par la suite partagé leur expérience, ce qui a permis d'enrichir les réflexions.
Chez Enedis, nous avons mené un programme d’intelligence collective en mobilisant les salariés sur des sujets stratégiques. Nous avons constaté un réel engagement chez les fonctions cadre et maîtrise mais nous avons encore des difficultés à mobiliser les personnes en exécution. A nous de comprendre pourquoi puisque notre objectif est d'impliquer tous nos collaborateurs à travailler ensemble peu importe leur fonction.
Adeline Quérou, directrice de cabinet chez Enedis
Nous avons un défi collectif qui est de comprendre l'entreprise. Nos jeunes générations ont l'envie de s'investir mais il faut les aider en leur inculquant une culture de l'entreprise et en définissant à nouveau ce qu'est le travail.
Maud Bondiguel, Bondiguel & Associés
L'ensemble de ces témoignages a permis de mettre en lumière l'importance pour l'employeur de travailler sur sa raison d'être afin de remettre l'humain au centre de la relation de travail dans l'entreprise. L'objectif de la chaire est de faire en sorte que le droit accompagne davantage les entreprises dans leur activité en s'adaptant à leur évolution. Ce premier temps d'échanges essentiel entre académique et entreprises a permis de soulever des problématiques passionnantes qui feront l'objet de travaux de recherches une fois la chaire lancée.